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aristide briand - Page 2

  • Pour une fédération européenne dans une confédération mondiale


    Les peuples libres qui se parlent et qui commercent ensemble ne se font pas la guerre. Ou exceptionnellement. Voilà une bonne raison de prôner sans relâche pour une mondialisation humaniste.

    Mais celle-ci n’est qu’une étape en vue de l’établissement d’une gouvernance mondiale réelle avec l’édification d’une confédération de nations démocratiques à l’échelle de la terre pendant que l’Europe, pour avoir toute sa place et peser de sa puissance, s’unira dans une fédération.

    Bien sûr, nous en sommes encore loin dans les faits comme l’a démontré une nouvelle fois le sommet du G20, dont l’édition 2011 vient de se terminer à Cannes. Une situation hautement regrettable et dommageable tant l’humanité gagnerait à se retrouver et à se réunir.

    Cependant, l’espoir peut se nourrir de cette lente prise de conscience des peuples européens et du monde entier que le salut de la planète bleue passe par l’entente et le rassemblement.

    La récente crise économique et financière mondiale a ouvert les yeux à nombre d’habitants de la planète que ceux-ci ont besoin de se souder et de se solidariser afin d’envisager un avenir et construire leur futur commun.

    Elle a démontré également que tant que ce sera du chacun pour soi, aucune régulation, aucun contrôle ne serait réellement possible afin d’instituer des règles pour gérer l’économie, la finance mais également tout un tas de domaines qui se moquent des frontières, pire, qui en profitent comme le crime organisé (les mafias sont mondialisées depuis longtemps mais elles profitent largement du morcellement de la lutte engagée contre elle par les Etats) ou la pollution (qui ignore superbement les frontières).

    Pour autant, le chaos nous guette. Ainsi, la crise de la zone euro peut aboutir à faire imploser celle-ci puis l’Union européenne dans la foulée. De même, les difficultés rencontrées par les uns sont souvent mis sur le dos des autres. Sans oublier que les cultures nationales, quand elles sont utilisées, non pas apporter leur touche à ce formidable métissage culturel qui n’a jamais connu de frontières, peuvent être une arme de destruction massive.

    Ne soyons pas naïfs, la tâche est à la mesure du défi, colossale et semée d’embûches. Mais soyons, en revanche, des bâtisseurs inlassables et déterminés d’un humanisme mondial.

    En ces temps d’incertitudes, ce défi est bien le seul qui semble raisonnable…

    En tout cas, il faut hautement espérer que le Centre axera une grande partie de son message lors des présidentielles et des législatives sur la construction d’une gouvernance mondiale et sur l’établissement d’un fédéralisme européen.

    Depuis quelques temps déjà, les partis centristes semblent absents du débat sur l’Europe, eux les héritiers de grands européens comme Aristide Briand ou Robert Schuman.

    C’est vrai que, ces dernières années le thème de l’Europe n’était pas très vendeur électoralement parlant et que celui de la mondialisation était utilisé par tous les opportunistes et les marchands de peur afin de jouer sur les angoisses de la population pour espérer glaner des voix.

    Mais il aurait été de l’honneur des représentants du Centrisme de ne pas abdiquer devant ces populismes qui mettent en danger le présent et l’avenir de la France.

    Encore plus aujourd’hui qu’hier, le temps presse. Aux centristes de prendre leurs responsabilités.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les anti-européens sont des anti-français


    La crise mondiale et les problèmes de la dette dans la zone euro, l’abaissement progressif de la France et de l’Europe, le déplacement progressif du centre du monde vers l’Asie montrent bien que ceux qui jouent la France contre l’Europe n’ont rien compris. Pire, en faisant croire qu’ils défendent leur pays, en réalité, ils le torpillent sans états d’âme. Et nous le paieront très cher s’ils réussissent dans leur entreprise, affaiblir l’Union européenne, voire la faire imploser.

    Depuis des années, nous savons que, face à la mondialisation, face à l’émergence de nouvelles puissances économiques, face à l’internationalisation des marchés financiers (la globalisation), les pays de l’union européenne ne pourront faire face aux défis qui se présentent à eux que dans une union plus forte, des liens plus resserrés et des politiques communes plus étendues.

    Ici, le fameux slogan des années 60, «small is beautiful» ne fonctionne pas sauf pour de rares exceptions comme la Suisse ou Singapour. Devant la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie et, évidemment, les Etats-Unis, seule une Europe unie peut rivaliser.

    Pourtant, ce qui semble primer aujourd’hui est le chacun pour soi. Comme si, face au danger, il n’était pas question de combattre et de faire face mais de sauver sa peau avant que l’inéluctable se produise, en espérant que ce sera le voisin qui sera détruit avant soi…

    Les nationalistes de tous poils, de droite et de gauche, sortis tout droit d’une France qui n’existe plus et qui n’a même peut-être jamais existé, font croire à leurs concitoyens, dans une rhétorique aussi obsolète que ridicule, que le pays se sauvera, non pas avec l’Europe mais sans elle et même contre elle. Et d’égrainer, selon eux, tous les atouts d’une France libre de toute entrave européenne. En oubliant, évidemment, que ceux-ci sont avant tout ceux d’une France européenne qui n’existerait plus, pour la grande majorité de ces atouts après l’éclatement de l’union!

    Etre anti-européen est être anti-français.

    C’est refuser de voir la réalité en face au profit de préoccupations idéologiques, voire de visées électoralistes. Avec un discours populiste, proche d’un poujadisme et d’une xénophobie des plus dangereuses, c’est refuser de donner à la France les chances, non seulement, de se sortir de la crise dans laquelle elle se trouve mais d’oblitérer son avenir.

    Celui qui prétend que nous nous sortirons plus facilement de nos difficultés en tournant le dos à l’Union européenne ne connaît non seulement pas l’histoire mais refuse le réel.

    C’est pourquoi le Centre doit absolument porter la question européenne au cœur du débat des présidentielles. Les centristes sont les vrais européens avant même la création de la Communauté européenne.

    Qu’on se rappelle Aristide Briand et quelques autres qui furent des avocats d’une Europe unie avant la Deuxième guerre mondiale et après la boucherie de la Grande guerre qui fut fatale à la prééminence mondiale des nations européennes, Europe unie que Robert Schuman et quelques uns feront passer de rêve à un espoir bien concret.

    Sans les centristes d’hier, l’Europe serait toujours à faire. Si les centristes d’aujourd’hui ne se mobilisent pas beaucoup plus qu’ils ne le font actuellement, elle sera largement à refaire. Avec tous les dangers que cela implique. L’Europe est un combat, pas un fleuve tranquille. Mais ce combat humaniste en vaut la peine. Pour le monde, pour l’Europe, pour la France.

    Oui, pro-européens et donc pro-français!

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les radicaux actuels sont-ils légitimes à refonder le Centre? Non!


    Il y a eu sans aucun doute de grandes figures radicales qui étaient centristes. Que ce soit Aristide Briand, le père de la loi sur la séparation de l’église et de l’Etat, qui disait, «l’art de la politique, c’est de concilier le désirable avec le possible». Ou que ce soit Jean-Jacques Servan-Schreiber, un des créateurs de l’UDF aux côtés de Jean Lecanuet. Mais, outre que ceux-ci ont été au sein même de leur famille des personnalités controversées en leur temps puis marginalisées, ils étaient dans leur vision et dans leur pratique politiques au-delà du radicalisme, notamment par leur universalisme et, en particulier, leur fédéralisme européen.

    Car, le radicalisme n’est pas, dans ses fondements, centriste. Ne remontons pas à la publication du programme radical de Belleville en 1869 dont certains passages ne rougiraient pas à se trouver dans celui d’un parti d’extrême-gauche, ni à la création en 1901 du Parti «républicain radical et radical socialiste» qui le posait à gauche. Mais, posons-nous la question de son socle d’idées aujourd’hui.

    En ralliant la Droite après avoir fait défection à la Gauche dans les années 1970 puis, après avoir fait partie de l’UDF, au Centre dans les années 2000, par son association dans l’UMP, le Parti radical a fait un tour de l’échiquier politique assez surprenant en peu d’années sans pour autant retrouver son lustre d’antan. D’ailleurs, son ralliement comme parti associé à l’UMP semblait signifier à terme sa disparition malgré les dénégations de ses responsables d’alors.

    Les idées prônées par le Parti radical lors du passage de Jean-Jacques Servan-Schreiber à sa tête, celles d’un Etat laïc et réformateur couplées d’une volonté de décentralisation et de justice fiscale pouvaient très bien se fondre dans le Centrisme et elles l’ont été.

    Mais celles qui ont cours depuis dix ans le sont nettement moins. Comme il n’y pas plus de programme du parti en tant que tel –un nouveau Manifeste radical devrait être adopté lors du prochain congrès en mai prochain-, les seules références sont les déclarations de ses leaders mais, plus encore, leurs pratiques politiques. Ces dernières sont sans équivoque, claires et nettes depuis dix ans: coller au plus près à celles de l’UMP et des gouvernements de Jacques Chirac et, surtout, de Nicolas Sarkozy jusque dans leurs dérives droitières. Les critiques qui se sont manifestées ces dernières semaines ont été proférées seulement après que le chef de l’Etat n’ait pas choisi Jean-Louis Borloo, comme premier ministre.

    Car, il y a bien un problème crucial sur la redécouverte du centrisme par les radicaux. C’est celui de savoir ce que seraient aujourd’hui leurs positions si leur leader était à la tête du gouvernement. Seraient-ils d’accord avec les propos du ministre de l’intérieur, Claude Guéant, par exemple, qui sont assez loin des valeurs humanistes centristes? Les positions du Parti radical de ces dix dernières années incitent à répondre oui. Rappelons que Jean-Louis Borloo ne voyait pas de problèmes particuliers à soulever lors de la reconduite des Roms en Roumanie à l’été 2010. Il faut dire qu’il se voyait alors en premier ministre…

    Dès lors, quelle est la légitimité des radicaux à organiser le Centre? Pratiquement aucune sauf, pour eux, à nier tout ce qu’ils ont dit et fait encore hier.

    Bien sûr, il est possible de faire son aggiornamento politique. Comme on l’a vu, le Parti radical s’en est fait une spécialité sous la V° République! S’ils le font, ils pourront évidemment rejoindre le Centre mais certainement pas s’introniser refondateurs en chefs.

    Et, pour l’instant, rien n’est venu démontrer que tel était le cas.

    Or donc, au jour d’aujourd’hui, et sans préjuger de l’avenir, même à court terme, rien ne doit inciter les centristes à se rallier conditionnellement ou inconditionnellement au Parti radical sous prétexte qu’il aurait un leader un peu plus populaire dans ses rangs que ceux des formations du Centre. D’autant que les intentions de vote en faveur de Jean-Louis Borloo dans les derniers sondages tournent autour de 5%. On a déjà vu mieux!

    Si, envers et contre tout, l’on estime que les radicaux actuels ont une légitimité à refonder le Centre alors il est évident que le Mouvement démocrate l’a encore plus. Dans ses rangs, il y a d’authentiques centristes qui mènent le combat humaniste depuis des années. Le splendide isolement destructeur de son président, François Bayrou, est certes sans issu et ses œillades à gauche jusqu’à l’année dernière, condamnables par rapport à un Centre indépendant. Mais, enfin, le fond du parti est bien centriste.

    Ce que l’on ne peut pas dire du Parti radical. D’autant que ses responsables continuent à proclamer leur loyauté totale envers la Droite. Ainsi, dans toutes leurs déclarations, ils affirment que la seule union possible pour le Centre est celle avec la Droite. Où est-ce écrit que les idées du Centre sont uniquement solubles dans celles de la Droite?! Elles ne sont solubles que dans elles-mêmes.

    Les leaders centristes qui s’apprêtent à rejoindre Jean-Louis Borloo, risquent d’être les dindons de la farce comme lorsqu’ils rejoignirent Edouard Balladur en 1995. Tant pis pour eux. Mais ils vont entraîner avec eux beaucoup de vrais militants centristes et ils vont, encore une fois, dévoyer les valeurs centristes. Les strapontins sont, décidemment, hors de prix en ce moment…

    Que les centristes désirent se réunir, quoi de plus légitime. Que leur espoir soit que cela se fasse le plus rapidement possible, c’est une évidence. Oui, le Centre a absolument besoin d’unité pour être utile à la France et aux Français, pour proposer son projet humaniste qui traverse, quelle que soit leurs différends actuels, tous les partis centristes, du Nouveau centre au Mouvement démocrate en passant par l’Alliance centriste. Que pour cela la maison commune ouvre ses portes à tous ceux qui veulent y participer, rien de plus de normal. Mais pas aux politiciens qui tentent de se trouver un espace uniquement pour leurs ambitions (ou leurs revanches) et qui prétendent vouloir la diriger sans l’avoir construite.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centrisme, pensée du possible et de l’innovation

    Face aux chimères des idéologies extrêmes, le Centrisme est la pensée du possible, c’est-à-dire de ce qui est réalisable, de ce qui peut être, de ce qui peut exister, de ce qui peut se produire, selon les termes même du dictionnaire. Penser et mettre en œuvre le possible est, non seulement, beaucoup plus responsable et intelligent, mais bien plus exaltant et enrichissant puisqu’au lieu de s’échiner à transformer les utopies en impossibles réalités, la tâche impartie consiste à bâtir concrètement la meilleure société possible, celle qui est conceptualisée par le génie humain et qui ne provient pas des fantasmes irréalisables issus de visions exaltées et messianiques de quelques uns souvent dangereuses pour le plus grand nombre.

    Mais être adepte de la pensée du possible ne revient évidemment pas à abdiquer toute volonté de transformer la société, bien au contraire. Après avoir fait le tri entre ce qui est du domaine de l’utopique (raser gratis) et ce qui est du domaine de la transformation sociale (rendre la société plus forte et plus juste) guidé par un impératif moral, il faut ensuite se retrousser les manches et travailler d’arrache-pied. Et ce, d’autant plus que les buts que l’on se fixe alors sont atteignables.

    Pour mettre tous les atouts de son côté, une pensée du possible doit être toujours à la pointe de l’innovation économique et sociale. Non pas pour se targuer d’un modernisme ou d’un post-modernisme de façade et qui ne sont parfois que des armes destructrices du lien social au nom d’une individuation liberticide mais parce que nous devons compter sur notre capacité à inventer constamment des solutions face aux défis de la réalité de la vie afin d’améliorer notre existence, à la fois, individuellement et collectivement. Le genre humain doit inlassablement construire et reconstruire son présent et son futur car rien n’est jamais donné pour l’éternité.

    Cela ne veut pas dire, bien entendu, qu’il faut constamment faire table rase du passé. Ceux qui ont voulu le faire se sont mués inexorablement en dictateurs sanguinaires sous prétexte d’implanter le paradis sur terre. Mais il faut, au contraire, s’appuyer sur l’expérience réussie du passé pour inventer des solutions face aux défis du présent et de l’avenir.

    Par exemple, le libéralisme politique a cru pendant longtemps que seule la liberté de l’individu permettrait de parvenir à une société où tout le monde aurait sa chance et la saisirait. L’expérience a montré que l’on ne pouvait pas faire de la vie une simple compétition entre les humains d’autant que celle-ci est biaisée dès le départ, certains ayant un avantage démesuré qui ne correspond pas à leurs capacités réelles. Cela n’est pas juste mais, en plus, cela n’est pas le plus efficace pour construire la meilleure société possible. Du coup, l’idée centriste de faire de l’être humain une personne, c’est-à-dire un individu responsable, libre, inséré dans un lien social garantissant le respect, la solidarité (que je préfère au terme de justice qui est plus mouvant et peut faire croire qu’il existe une justice sociale immanente) et la tolérance est la meilleure réponse. En un mot, il faut en faire une personne. Voilà une réponse du juste équilibre qui est la recherche constante du centrisme.

    Pour autant, les défis qui se présentent à nous quotidiennement ne doivent pas faire de ce concept de personne une notion statique. Elle doit évoluer pour s’adapter face aux transformations de la société. Ici interviennent la réforme et le progrès que porte le centrisme. Deux termes souvent attaqués et galvaudés mais qui attestent d’une confiance dans le génie humain et non dans une nature sage et bonne qui n’a jamais existé. Une nature qui, compagne de l’être humain, n’en a pas moins besoin d’être domestiquée pour assurer à celui-ci sa sécurité.

    De ce point de vue, l’innovation est une obligation. Pas seulement l’innovation destructrice d’un ordre ancien mise en avant par Schumpeter expliquant que la machine économique doit se renouveler en coupant ses bras morts et en inventant de nouveaux procédés et de nouveaux produits mais une innovation constructive actualisant, en matière sociale par exemple, les moyens de faire vivre les fondements du lien social mais aussi d’inventer une façon plus efficace de transmettre le savoir ou de protéger l’enfance.

    Mais être la pensée du possible oblige également à faire partager les buts fixés par le plus grand nombre. Le Centrisme est donc une pensée non seulement démocratique mais consensuelle et à la recherche constante du compromis afin de mettre en place les changements sociaux majeurs et de longue durée.

    Citons enfin, un grand centriste souvent attaqué à tort, Aristide Briand qui été animé par cette lucidité seule capable de changer la société: «l’art du politique, c’est de concilier le désirable avec le possible».

     

    Alexandre Vatimbella

     

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